Trucs et astuces pour la pose de piège

Piégeage de la fouine

Lorsqu’une fouine a élu domicile dans un grenier ou un faux toit, il n’est souvent pas facile de la capturer, surtout si l’accès est difficile voire impossible.

Pas de panique : le grenier est le lieu de résidence (chambre à coucher) de la fouine et pas sa salle à manger.

Elle trouve sa nourriture à l’extérieur. Il faut donc la piéger hors du grenier pour deux raisons :

  • lorsque vous « bricolez » dans le grenier, elle est souvent là et vous observe. Ce que vous faite ne doit pas la réjouir
  • comme le répète souvent Didier Lefèvre, vice-président de l’UNAPAF, si vous trouvez un steak dans la cuisine, c’est normal ; si vous le trouver dans votre chambre, c’est « louche »… La fouine a la même réaction. Un conseil : amorcez l’endroit où vous mettre votre piège avec des œufs sans mettre le piège. Lorsque la fouine a pris 3 ou 4 œufs, mettez le piège. Elle ne se méfiera plus et sera prise très rapidement et sans bavures.

Pose du collet à arrêtoir : méthode anglaise

Pose du collet à arrêtoir, méthode anglaise

Avantages : La Baguette est en dehors de la coulée et ne constitue pas un obstacle au sol. Le collet se referme immédiatement sur le cou du renard avant de se désolidariser de la fente de la baguette.


La traînée :

Le but de la traînée est de créer une trace odorante destinée à amener au piège l’animal qui la suivra. On utilisera un filet à mailles serrées dans lequel on aura mis de la tripaille. Pour être efficace la traînée s’opère une heure avant le crépuscule. Un temps doux, calme et légèrement humide est le meilleur .

On attache la matière à traîner à une corde de deux mètres que l’on tire derrière soi après s’être imprégné les chaussures de l’odeur traînée.

De temps à autre, on interrompt l’opération pour la reprendre 4 ou 5 mètres plus loin. La traînée doit démarrer des endroits fréquentés par les nuisibles (sentiers, lisière de bois, haies, grillages, etc …) et se diriger vers les pièges que vous aurez posés. Vous aurez préalablement disposé des morceaux de viandes le long de votre traînée afin d’encourager l’animal à continuer jusqu’à votre ou vos pièges.

Attention, ne mélangez pas vos pièges avec vos appâts.


Piégeage des étourneaux

Comment piéger les étourneaux ?

Depuis les premières gelées, je nourris les oiseaux sauvages (mésanges, rouges-gorges, pinsons, tourterelles…) avec des graines et de la margarine. Et tous les jours, je suis envahie d’étourneaux (ils arrivent à manger une plaquette de 500 grammes de margarine en 2 jours !!!).

Alors j’ai sorti ma cage à pies et j’ai collé de la margarine au grillage de la cage au fond des 4 compartiments et, en réglant au plus léger les détentes, il m’est arrivé de prendre 18 étourneaux le même jour en relevant la cage midi et soir. En un mois, j’en suis à presque 100 étourneaux.

Conclusion : ne laissez plus vos cages à pie dormir au garage tout l’hiver, il y a mieux à faire.

Extrait du Journal des piégeurs : truc d’une « piégeuse » de l’Ain


Préparation des pièges en bois

Pour empêcher les pièges en bois style beletière ou boîtes diverses de pourrir avec le temps, ilest conseillé de les faire tremper pendant 2 à 3 jours dans un bac contenant de l’huile de vidange usagée. Contrairement à ce que l’on peut penser, l’odeur ne gêne pas les prédateurs et elle s’estompe rapidement.

On peut aussi procéder de même en remplaçant l’huile de vidange par du sulfate de cuivre. C’est le produit utilisé par les viticulteurs pour traiter les piquets de vigne. Il est aussi employé pour traiter les poteaux en bois des jeux de plein air des enfants que l’on trouvent dans les jardins publics.


Camoufler un piège consiste à obtenir une similitude parfaite de la nature telle qu’elle était avant et après la pose du piège. Il est également très important de concevoir une couverture très légère et totale, résistant toutefois à l’action du vent, de la pluie et du gel ; des conditions climatiques fréquentes en piégeage hivernal.

La couverture doit être faite avec des matériaux du lieu
Au bois On utilise de préférence des aiguilles de résineux (pins), des feuilles mortes, de la mousse légère ou des débris de grosses fourmilières abandonnées
En plaine On utilise de la terre fine de taupinière recueillie antérieurement et passée au tamis à sable.
Dans les bâtisses On utilise de la poussière de foin, de la paille hachée, des balles de céréales (enveloppes des grains de blé et avoine) ou de la sciure de bois vieillie.
En milieu aquatique Le piège peut être légèrement enfoui dans la vase.

Préparation des engins neufs avant le piégeage

  • Il est indispensable de dégraisser les pièges métalliques en les plongeant pendant trente minutes dans une lessive bouillante, composée pour moitié d’eau et de cendre de bois. Ensuite, on les rince à l’eau courante et on les fait sécher à l’air sous abri.
  • Les boites de toutes sortes peuvent être peintes (tons mats) un mois avant leur entrée en service. L’idéal serait de les placer ensuite dans un clapier habité, pendant huit jours.
  • En ce qui concerne les autres pièges, ils peuvent être baignés dans de l’eau bouillante dix à vingt minutes ou dans l’eau courante d’une petite rivière quelques jours ; les articulations des pièges doivent être graissées avec de l’huile de paraffine.
  • On fait bouillir les collets arrêtoirs avecdes essences présentes sur le terrain où ils seront placés : écorces, brindilles, herbes, lianes. On leslaisse vieillir 4 jours « dans le jus ».
  • Armer le piège assez loin de son lieu d’utilisation pour éviter de piétiner les alentours.
  • Le piégeur ne doit jamais arriver sur un piège en suivant une coulée.
  • Le nombre de pièges à poser doit être limité à celui que l’on peut visiter quotidiennement.
  • Il ne faut jamais transporter pièges et appâts dans le même sac.
  • Les pièges ne doivent jamais être manipulés à mains nues.
  • Nettoyez soigneusement un piège ensanglanté avant de l’utiliser à nouveau.

Aménagements en vue du piégeage.

  • Tous les aménagements sont à effectuer longtemps avant le piégeage effectif. Parmi ceux-ci on mentionnera les sentiers à fauves, les jardinets, les charniers, les fagotières, qui doivent être amorcés à « blanc » ; les ponceaux, les îlots, la création de poste d’affût etc.. La création de « revoir » que le piégeur n’oubliera pas d’examiner et qui lui permettront de se rendre compte des nuisibles fréquentant le territoire.
  • Un bon piégeur doit prévoir longtemps à l’avance la mise en place des appâts pour les exploiter l’hiver, ainsi que tous les aménagements : plus un animal sera habitué à un environnement, plus il sera facile à capturer.
  • Dans un territoire vierge, le plus urgent est la mise en place de sentiers ou tout au moins, de fractions de sentiers dans les remises particulièrement touffues. En second lieu viennent les petits aménagements relatifs au piégeage :
    • Une étude des engins et des dispositifs de piégeage adéquats.
    • Une recherche des terriers de renards, des coulées et des nids de becs droits.
    • Des rondes de surveillance à l’aube afin de pouvoir étudier les traces fraîches et les laissées. Eventuellement effectuer des séances d’affût.
  • IMPORTANT : La surveillance du territoire doit être sans relâche par temps de neige, surtout si une couche de quatre à cinq centimètres persiste pendant plusieurs jours. C’est la période idéale pour estimer le nombre de nuisibles vivants sur le territoire et les chemins qu’ils empruntent.

Le sac du piégeur

Il est toujours regrettable, pour le piégeur de s’apercevoir qu’il lui manque des outils et du matériel alors qu’il s’apprête à poser son piège au beau milieu d’une plaine ou dans un bois. « Bricoler » avec des matériaux récupérés sur place n’est jamais bon car cela prend du temps et oblige à rester longtemps sur le lieu de pose et donc laisser beaucoup d’odeurs qui seront bien évidement perçues pas l’animal que l’on veut capturer, ce qui décuplera sa méfiance naturelle.

Que doit contenir le sac du piégeur  :

  • du fil de fer et une pince coupante : on peut tout faire avec du fil de fer (fixer un piège, faire une réparation…),
  • de la ficelle solide de préférence en nylon car elle ne pourrit pas. Choisir une couleur neutre,
  • un solide couteau et une hachette,
  • un sécateur,
  • une petite pelle, indispensable pour creuser et niveler le sol,
  • un tamis pour tamiser la terre qui recouvrira le piège,
  • une forte toile pour placer la terre retirée de l’emplacement du piège si ont doit la remettre après,
  • une planche qui servira à armer les pièges si le terrain sur lequel on opère est mouvant,
  • les piquets nécessaires à la fixation des pièges ou des appâts,
  • des appâts en quantité suffisante pour amorcer les pièges et remplacer ceux qui ont été emportés – ne pas mettre les appâts dans le même sac que les pièges,
  • éventuellement une lime plate pour régler la sensibilité des pièges (il vaut mieux le faire « à la maison »),

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